Abandonné - SUJET N°2 ⚝ Crise de folie (anastasia et rosalyna)

Rosalyna avait accepté un rendez-vous avec Anastasia. La revoir ne pouvait pas lui faire de mal. Elle la connaissait à peine, mais elle lui avait déjà était d’une grande aide. Ce jour où Rosalyna était au plus mal de sa forme. Ce jour où sa damnation avait largement pris le dessus. Ce jour où elle était plongée dans une grande démence. Tout le monde la fuyait comme la peste. Personne ne lui était venu en aide. Les gens la regardaient du coin de l’œil, tout en émettant quelques sons à peine audibles. Heureusement, Anastasia passait par là et c’était bien la seule à lui avoir porté secours. Elle lui avait véritablement était d’une grande aide ce jour-là. Depuis ce jour, elles ne s’étaint pas encore revues, c’était certainement l’occasion. Et puis c’était une bonne raison pour que Rosalyna sorte un peu de la ferme dans laquelle elle travaillait. Depuis son arrivée à Woodbury, Rosalyna ne s’était presque pas rendue en ville, par crainte certainement. Elle savait que les damnés étaient en danger et personne, ou presque, ne devait savoir ce qu’elle était. Elle ne se sentait pas encore prête pour rencontrer sa famille biologique. Et pour terminer, elle n’avait pas envie que sa famille adoptive ne l’a retrouve, sinon ils seraient eux aussi en danger. Le téléphone de Rosa la fit sortir de ses pensées. C’était un message d’Anastasia pour dire qu’elle était déjà arrivée au parc et qu’elle l’attendait. Rosalyna était encore en voiture, elle ne pouvait pas répondre à la jeune femme, mais elle n’allait pas tarder à arriver à son tour.

Garée à quelques pas du parc, Rosalyna, avait envie de terminer la route à pied. Elle appréhendait un peu cette journée. Elle n’arrêtait pas de ce dire que leur rencontre avait été causé à cause d’un incident et elle avait peur que leur amitié naissante ne se fasse qu’autour de ça. Elle n’avait pas envie que cette journée se passe mal. Elle voulait que pour une fois, elle puisse oublier ses problèmes. Elle voulait passer un après-midi normal, comme si rien de tout ça ne s’était passé. Sans s’en rendre compte, Rosalyna était arrivée devant le parc. En relevant les yeux, elle avait aperçu Ana, à quelques mètres d’elle, au niveau de l’entrée du parc. « Bonjour, je vais bien et toi ? Tu n’as pas à me remercier d’être là. Ça me fait plaisir d’être là. Comme tu l’as dit, nous ne nous sommes pas vue depuis un petit moment, c’était une bonne occasion. » Rosalyna affichait un large sourire à la jeune qui se trouvait face à elle. Ses craintes commençaient doucement à se dissiper, Rosy allait bien et Ana semblait aller bien également. Leur après-midi pouvait commencer. Rosa commençait à avancer en invitant Anastasia à faire de même. « Comment se passent tes études ? » Si ses souvenirs étaient bon Anastasia était étudiante en littérature.

Après s’être échangée quelques politesses, Anastasia voulait savoir comment allait Rosalyna depuis leur rencontre, plutôt gentil de la part de la jeune étudiante, qui avait l’air sincère. Ça ne servait à rien de lui mentir, autant lui avouer ce qu’elle ressentait, sans trop s’étendre sur le sujet. « Tout dépend des moments. Je peux me sentir parfaitement bien et d’une minute à l’autre, je vais me sentir mal. C’est parfois pire que la crise que j’ai eu quand nous nous sommes rencontrées. Mais je n’ai pas accepté ce rendez-vous pour m’apitoyer sur mon sors. » Rosalyna se sentait surtout très mal à l’aise. Elle n’avait pas très envie de parler de ça. Et même si le parc n’était pas bondé, elle n’avait pas envie que l’information tombe entre de mauvaise main et préférait ne pas en parler aussi ouvertement. C’était bien trop risqué. Rosalyna n’avait pas trop tardé à changer de sujet et sans trop la connaître, la conversion allait vite tourner en rond, alors les études semblaient être un bon sujet de discussion pour en oublier une autre. « Si ça te passionne, c’est le plus important. Je te souhaite de réussir tes examens en tout cas. » Rosalyna était passé par-là elle aussi pour réussir à obtenir son diplôme d’avocate. Métier qu’elle avait abandonné pour tenter de fuir la malédiction, ou plutôt pour la comprendre et la combattre, mais aussi pour protéger l’intégralité de sa famille.

Ana donnait l’impression de vouloir en apprendre plus sur Rosa. Il était vrai qu’elle avait l’air de bien s’entendre, mais elles ne connaissaient que très peu de chose l’une sur l’autre. « On va dire que mon chez-moi me manque plus que jamais. J’ai envie d’être prêt de mes proches. J’ai envie que tout redevienne comme avant. » Rosalyna secouait la tête avant de reprendre. « Oublie ce que je viens de dire. » Anastasia semblait tellement sincère et gentille, que Rosa avait envie de se confier à elle, mais elle devait faire très attention, elle devait se méfier de tout et de tout le monde. Toujours.

Arrivée devant un banc, Anastasia s’y était assise. Elles ne marchaient que depuis très peu de temps, pourtant, elle semblait ressentir le besoin de se poser un instant, c’était étrange, mais Rosalyna n’avait pas envie de paraître suspicieuse, elle se faisait sans doute des idées. « Pas de problème, on peut s’asseoir et en profiter un peu pour discuter tranquillement, en regardant toute cette jolie brume qui semble cacher un merveilleux paysage. » Rosalyna laissa échapper un léger rire. Elle n’avait jamais connu la ville sans cette malédiction, mais elle avait vu des photos, elle s’était imaginée des choses, on lui avait décrit certains endroits et parfois elle pouvait imaginer ce que pouvait être un endroit sans brouillard. « J’ai l’impression qu’on aimerait se connaître un peu plus toutes les deux. Donc on va faire un jeu, je faisais ça quand j’étais plus jeune, une question à la fois chacun notre tour. Si tu veux bien. Donc je commence. Tu as des frères et sœurs ? » Rosalyna espérait une seule chose, que les questions d’Ana ne soient pas trop dérangeantes pour elle.