Histoire ou anecdotes
ANECDOTES +
elle est très grande; 1m82 ∞ a hérité de la maison de sa grand-mère ∞ ses cheveux sont blancs, naturellement ∞ bois et fume, parfois plus que du tabac... ∞ possède un bon lot de tatouages, son plus grand tatouage sont deux femmes sur la totalité de son flanc gauche ∞ pourtant elle n'a que deux piercings; un nostril, et un ... caché. ∞ ne quitte jamais son collier aux plaques militaires ∞ ne porte jamais de couleur, on croit que c'est son style mais en vérité elle est en deuil ∞ en l'espace d'une année, sa personnalité à radicalement changé, personne ne sait pourquoi elle a eu ce déclic. La Luna attachante, amusante que tout le monde adorait est devenue une femme sombre, associable, et complètement détruite. Certains s'en demande si elle n'est pas devenue malade, mentalement, car c'est comme si elle ne ressentait plus rien ∞ elle tiens rarement le regard, car elle ne supporte pas de voir les émotions des autres dans leurs yeux, ça ne l'intéresse simplement pas ∞ elle a un autre tic: elle renifle lorsqu'elle réfléchi ∞ elle fait des terreurs nocturnes et des crises d'angoisses, elle passe rarement des nuits normales ∞ elle est infirme de la jambe droite, aillant été gravement blessée après un accident de voiture, elle a une canne pour marcher la plupart du temps, le côté de sa cuisse est très cicatrisé d'une brûlure ∞ ses jambes sont faibles à cause de son handicap ne lui permettant pas de courir ou trop marcher, alors elle tente de s'endurcir le reste du corps en faisant de la musculation. elle a des bras épais et des abdos légèrement tracés ∞ elle avait un grain de beauté sur le bout de son nez, mais se l'ai fait retiré à l'âge de 16ans, désormais, elle a un petit point cicatrisé qu'elle maquille pour le cacher ∞ multi-instrumentaliste, elle sait jouer du piano, violon, guitare, basse et batterie. ∞ a été coulrophobe, elle a aujourd'hui une peur de l'abandon, c'est bien pour cela qu'elle ne s'attache à personne.Luna Cassidy est née d'une grande famille française et américaine, un 15 mars. Deuxième enfant, elle était gâtée, on s'occupait d'elle et prenait soin d'elle. Elle n'a pas eu une enfance difficile ni très marquante, sauf peut-être l'arrivée de son petit frère qui avait fait toute sa joie, elle qui avait tant voulu d'un garçon dans sa fratrie. Son père est un juge, et sa mère chirurgienne, de quoi vivre dans une grande villa et ne manquer de rien. Sa grande soeur aussi, Melissa, avait suivi le flambeau et faisait des études de médecine. En vérité, toute la famille exerçait ces grands métiers. Avocat, médecin, policier, banquier... Mais Luna, elle n'avait pas choisi cette voie.
Elle a vite été la tâche de la famille, vagabondant sans se comporter comme eux. Ils étaient droit, bon chrétiens, trop poli, propre. Elle était punk, vulgaire, athée et se voyait vivre de l'art. Plus particulièrement de la musique. Elle a chanté très tôt, puis on lui a payé des cours de guitare et de piano. Mais elle avait beau avoir de bon résultats à l'école, au fur et à mesure du temps, sa famille lui tournait le dos. Parce qu'elle sortait du lot, elle était bizarre, elle n'était pas comme eux. Quant à l'école, plus elle grandissait, plus tout cela devenait difficile aussi. On commençait à la percuter, parce que là aussi, elle sortait du lot. On la traitait de bizarre, de trans, de lesbo. Et c'est cette dernière insulte qui lui avait fait le déclic, et qu'elle s'était posé des questions sur sa sexualité.
C'est Eden qui lui a fait découvrir tout cela. Une fille qu'elle admirait du regard, qu'elle trouvait si belle, mais elle était tellement timide, qu'elle ne l'osait pas l'approcher. Mais grâce à leurs passions similaires pour la musique, leur manie à aller répéter dans la salle de musique du lycée, les choses s'étaient faites toute seule. Luna a vécu le grand amour avec elle, et a appris à s'affirmer grâce à elle. Assumer son homosexualité, s'affirmer toute entière. Cette fille, elle l'aimait de tout son coeur, et c'était réciproque. Mais ça la rongeait, de devoir le cacher, de faire croire à sa famille qu'elle allait réviser chez une amie, qu'elle sortait pour travailler ou aller à ses cours particuliers. Alors, Eden l'a aidé, et l'a accompagné ce fameux jour, où elle a tout avoué.
Ses parents sont devenus fous, son père a levé la main sur elle. On s'est mis à la haïr, et à la mettre à la porte. Jamais elle n'avait vu tant de haine dans les yeux de ses parents. Et lorsqu'elle a voulu revenir, les serrures avaient été changées, son compte bancaire vidé, ses papiers déchirés. Elle avait été exilée, déshéritée. Mise à la rue.
Brisée et perdue, c'est Eden qui l'a aidé à surmonter tout ça, et l'avait prise sous son aile. Les parents de cette dernière l'avaient accueilli comme leur propre enfant, s'était occupé d'elle, lui avait donné un toit et une place à table, et même aidé à trouver un travail pour s'en sortir. Mais c'était trop beau pour être vrai.
Le lycée terminé, Luna travaillait dans ce petit café dont la mère d'Eden l'avait pistonné, et sa bien-aimée s'était engagée dans l'armée. Elle était vite devenue une soldat hors-paire et douée dans son travail, tellement qu'on l'avait vite envoyée en mission. Et le temps passait sans elle. Une semaine, deux semaines, un mois, deux mois... Jusqu'à ce que finalement, un soldat vienne frapper à la porte de la famille.
Je vous laisse imaginer la suite.
Tout s'était écroulé pour la jeune femme. Elle passait ses nuits à pleurer, entendre les pleurs de ses parents. La maison était devenue un gouffre. Le souvenir qu'elle avait gardé de son aimée, c'était ses plaques militaire qu'un de ses collègues lui avait soigneusement donné. Elle ne les quitte désormais jamais. Et les parents continuaient de s'occuper d'elle malgré tout. Du moins, pendant un temps. Car plus le temps passait, plus les parents voyaient en Luna leur fille,
et le supportait de moins en moins. Elle avait ses manières, ses mêmes passions, sa façon de penser. Ca les rongeait. Alors doucement et subtilement elle avait été mise dehors à nouveau. Sa grand-mère avait été la seule qui aurait pu l'héberger, étant la seule de sa famille à être resté à ses côtés, mais malheureusement, la femme avait été victime d'une crise cardiaque soudaine peu avant le décès de son aimée. Alors elle avait repris des études, entrant dans une université où elle étudie la musique. Cette université, apprenant sa situation, a accepté de l'héberger et de lui donner un pass de cantine gratuitement. Mais tout cela en échange de quelque chose. Une bonne conduite, aucune absence, aucun retard. Et elle a accepté.
Sa vie est donc restée de tel jusqu'à ses vingt-deux ans. Connue de tous par son groupe de musique qu'elle a pu construire, et sa réputation, elle vivait une vie plutôt agréable. Toujours en deuil de sa petite amie, elle n'avait aucune relation sérieuse, enchaînant les relations d'un soir jusqu'à se faire surnommer La Lionne. Par son grand nombre de proies, et sa chevelure brune, sauvage.
Et son groupe montait en puissance, passant des petits bars à des festivals et des vraies salles de concert. Elle a désormais un petit comité de fan qui la suit et un album en route.
Quant à ses parents, elle ne veut plus en entendre parler. Avec le temps, elle a renoué les liens avec sa soeur aînée, devenue psychologue. Mais c'est la seule de sa famille. Son petit frère ayant pratiquement oublié son existence, lui qui avait été trop petit lors de son exil pour comprendre, et de sa famille qui désormais, l'avait complètement effacée.
C'est lors des vacances d'été 2017 que la vie de Luna a pris un tout autre penchant. Que le silence a commencé, puis sa renaissance.
Personne ne sait pourquoi, ni comment. D'un seul coup, Luna est devenue complètement différente. Cette fille pleine de joie de vivre, téméraire et attachante, s'est envolé. Ou plutôt, enterrée. Elle a perdu la majorité de ses amis, même avec les garçons de son groupe, qu'elle considérait comme ses frères, une distance s'est créé.
On sait qu'elle a disparu pendant les vacances d'été 2017, personne ne savait où elle était allée. On sait seulement qu'une rumeur court qu'elle a fait un séjour à l'hôpital d'environ une semaine. Mais rien de plus.
Elle est revenue les cheveux teintés de blanc, maigrie, aux nouveaux tatouages sur la peau, et surtout, une toute autre personnalité. Elle s'enferme dans sa chambre d'internat, ne se rend même plus à des soirées, ou alors, seulement pour boire et se trouver une fille pour la nuit. D'ailleurs, elle a beaucoup moins de conquêtes qu'avant, ne trouvant plus de plaisir à flirter, elle ne fait que calmer ses pulsions nocturnes désormais. Quant à ses amis, elle les a pratiquement tous perdus. Certains essayaient de rester, l'aider, mais elle finissait par les détruire, méchante et mauvaise, elle les abandonnait sans la moindre émotion. C'est ce qu'elle fait désormais, abandonner. C'est presque si elle n'avait plus de raison de vivre. Plus de but, de rêve. Elle n'est qu'un fantôme. Chantant des chansons sombres dans son groupe, laissant tomber lorsque quelque chose devient trop dur, et ce même en amitié et en amour. Elle fatigue vite, de tout, quitte à briser les personnes qui l'approche, ça, elle s'en fiche. C'est comme si elle ne ressentait plus aucune émotion, même sa phobie, elle ne l'a plus. On ne la voit plus sourire, rire, mais seulement soupirer, le regard soit noir, soit vide. On la pense malade, mentalement.
Elle est devenue un fantôme, sans vie.
Ce déclic, elle l'a eu lors d'un grand accident. Pourtant lors d'une simple journée avec sa soeur, ces dernières ont été brutalement percutée par un camion sur la route. Et elle a frôlé la mort, tandis que sa soeur s'est vu perdre l'usage de ses jambes. La jeune étudiante a été réanimée, et a failli perdre son oeil droit ainsi que sa jambe dont le muscle a été déchiré, brûlé par le balatum lorsqu'elle a été expulsée de la voiture, le côté droit de son corps frottant la route sur plusieurs mètres.
Mais fort heureusement, il ne lui reste aujourd'hui qu'une cicatrice sur la cuisse et une jambe un peu plus faible. C'est depuis cet accident, qu'elle est devenue ce qu'elle est aujourd'hui. Ses cheveux? Ils ne sont pas déteints grâce à des produits, mais sont bel et bien devenu blancs de nature. Ses tremblements qu'elle a sans arrêt? Non, ce n'est pas dû à l'accident. Du moins, en partie. Parce qu'elle a peur, sans arrêt. Parce qu'elle les voit. Les morts. Ils lui parle, lui implore de les aider, la hante, sans arrêt, encore et encore. C'est ça, qui la rendu malade. Et puis elle la voit, ce qu'elle aurait dû être, dans la tombe. Ce fantôme d'elle-même, défiguré, à l'oeil mort et l'air si noir, sans vie. Elle ne sait pas qui mérite de rester, cette version morte ou vivante, alors ça la ronge, ça lui fait mal de la voir, sans arrêt, toujours après elle avec ces autres fantômes d'inconnus. Même si elle, c'est la pire.
Mais elle a eu une période de chance, un plume de colombe se déposant délicatement sur sa vie. Elle a rencontré quelqu'un, cette étudiante, Lyra, qui sortait du lot, avec ses tatouages et son air détaché du monde. Ca a commencé par une nuit, puis les deux ne se sont plus quittées. Lyra était compréhensive, douce, ni trop après elle. Il y avait ce côté dépendant et indépendant à la fois, et cela rendait leur relation forte et réelle. Doucement, le coeur de Luna reprenait de ses lueurs.
Et puis, le grand-père de Luna est décédé, le mari de sa grand-mère maternelle. Sur le testament, lorsque son mari sera parti, la maison appartiendrait alors à Luna. C'était une joie, mais également un combat. Car la famille Griffin, bien décidée à ne rien donner à la jeune femme, a monté un procès contre elle. Mais Luna a gagné, la grand-mère étant du côté maternel, elle n'avait rien à voir avec cet exil, et elle l'avait elle-même précisé dans le testament. Luna était donc propriétaire de cette immense maison, plutôt vieillotte mais sublime. Elle y déménage, quitte l'université qui n'était plus qu'un poids pour elle, et pour le grand final, elle trouve une maison de disques et sort avec son groupe son premier album.
Elle commence alors les tournées, les gros concerts, tout en faisant emménager Lyra chez elle. Elle reprend doucement du poil de la bête, sourit un peu plus, vit de sa passion et retrouve celle dont elle commence à tomber amoureuse à la maison. Elle rencontre également dans cette maison Zenaba, le fantôme d'une sorcière vaudou, qui a été la meilleure amie de sa grand-mère qui, elle aussi, était médium. Elle lui en apprend un peu plus sur son don, sa grand-mère, mais n'arrivera pas à lui apprendre à contrôler son pouvoir. Elle est plutôt là, maintenant, pour la protéger lorsque trop de fantômes l'approchent. De plus, sa grand-mère avait protégé la maison, pour qu'aucun fantôme, bon ou malveillant, sauf Zenaba, ne puisse y entrer.
Elle dormait mieux, se relevait doucement, et même si son fantôme à elle restait tout de même dans cette maison, Lyra était à ses côtés, jour et nuit
Mais elle ne savait pas tout. Luna ayant beaucoup trop peur de lui parler de son pouvoir, du pourquoi du comment de ses tremblements, toutes ses peurs. Elle a décidé, un jour, de tout lui avouer. Lui parler de l'accident avec ses vrais détails, puis du don, de son autre elle, de Zenaba et sa grand-mère. Ca a été long à comprendre pour Lyra, mais elle a accepté. Du moins, elle pensait. Car lors de sa tournée anglaise, à son retour après deux semaines de musique, la maison était vide. Ses affaires disparues, son numéro de téléphone changé, ses réseaux sociaux effacés. Lyra était partie, ne laissant plus rien derrière elle, mis à part une énorme fente dans le coeur Luna, abandonnée dans cette immense maison, et cette vie déformée.
Il fallait bien que cette plume s'envole.
Alors elle a rechutée. En se construisant en plus de ça une peur de l'abandon. Depuis le départ de Lyra, Luna n'a couché qu'avec deux femmes et encore, ça ne s'est pas spécialement bien passé. Elle ne sait pas quel est le problème, se dégoûte elle-même, entre son pouvoir maudit, et son corps abîmé par le passé. Elle ne veut plus qu'on l'approche, qu'on la touche, autant son corps que son coeur.
Cela fait aujourd'hui bientôt trois ans que Luna a ce "pouvoir", trois ans que l'accident a eu lieu, six mois que Lyra est partie. Et elle ne se bat plus, elle vit juste, traîne sa carcasse, sans plus aucune vie.