Sujet: Un matin en campagne ѻ Rosalyna Dim 30 Déc - 22:32
Un matin en campagne
Rosalyna & Eoin
« How come when mortals want things, their only option is to make a deal with Hell and sell their soul? Why can't they make deals with God in exchaange for good behavior? »
Les campagnes faisaient peine à voir. Eoin se souvenait des plaines vertes à portées de vue et des champs dorés au soleil. Enfant, il adorait aller s'y perdre. Aujourd'hui, le paysage était bien différent. La grisaille avait remplacé l'éclat de la verdure. Un brouillard menaçant, fanant tout sur son passage, s'était installé. Ici, comme partout en ville. Ou bien est-ce seulement l'atmosphère hivernale ? C'était triste à voir.
Les mains enfoncés dans les poches, une écharpe sombre autour du cou, il avançait rapidement dans cette campagne grise. Eoin ne voulait pas s'attarder par ici. D'une part car il les trouvait un peu trop calme. D'autre part, il avait extremement froid. Vêtu d'un pull et d'une écharpe qui le protégeait à peine du vent, il frissonnait. Ce matin, il avait oublié à quel point la température pouvait être basse. Il s'était dit que ça irait. Qu'en marchant il se réchaufferait. Foutaises.
Après quelques minutes de marche, il arriva à destination. Il s'agissait d'une ferme, comme il y en avait pas mal dans les environs, appartenant à un vieux couple. La bâtisse paraissait être assez ancienne. Elle était entourée d'arbres aux branches nues, semblant morts. Le cadre avait un certain charme en somme. Le jeune homme sortit son fidèle appareil photo de son étui qui pendait lâchement sur son épaule. Il immortalisa le décor.
Cela fait, il s'avança avec appréhension vers la porte. Il espérait que ce couple l'aide à voir plus clair sur la situation. Confirme ses soupçons. Balaie ses certitudes. Comme sa famille, ce couple provenait de famille ancienne, remontant aux moins de quelques siècles, présente lors de la chasse aux sorcières. Il allait les voir pour une bonne raison : le jeune homme n'arrivait pas à retrouver d'archives familiales remontant à cette époque. Soit il y en avait jamais eu, soit sa famille s'en était débarassées. Il avait demandé à ses parents qui n'avaient, eux non plus, rien trouvé. Seules les histoires que lui racontait sa grand-mère lui et les informations qui circulaient en ville lui avait permis de rassembler un semblant de vérité. Il toqua.
(c) DΛNDELION
Rosalyna O'Hara
Second groupe : Simplement damnée Age : 28 ans Date de naissance : 06/06/1990 Métier : A quitté son métier d'avocate pour travailler dans une ferme. Statut civil : Officiellement mariée ; Officieusement célibataire. Elle aime son mari plus que tout au monde, mais pour son bien et celui de sa famille, elle a préféré s'enfuir.
Sujet: Re: Un matin en campagne ѻ Rosalyna Lun 31 Déc - 0:41
Un matin en campagne
Rosalyna & Eoin
Cette journée allait être bonne. Rosalyna ne cessait de se répéter cette phrase depuis son réveil. Elle avait passé une très bonne nuit, sans crise de paranoïa, sans hallucination, sans douleur. La journée qui avait précédé celle-ci avait était des plus calmes également. Pour la première fois depuis plus de deux mois, la jeune damnée s’était réveillée le sourire aux lèvres et pleine d’espoir. Peut-être qu’elle savait désormais maîtriser la malédiction, ou était-elle partie. Elle n’en savait rien, mais là, elle était tout simplement bien. Elle avait envie d’oublier un peu toutes ces choses, la malédiction, sa famille biologique, l’abandon de sa famille adoptive. Aujourd’hui, elle avait simplement envie d’être Rosalyna, fille sans aucun problème, ayant une belle vie, vivant bien et ressentir un semblant de joie. Elle ne demandait que ça.
Le couple qui l’hébergeait avait passé une bonne partie de la matinée à faire les divers travaux de la ferme en compagnie de la jeune damnée. Ils apprenaient à se connaître de plus en plus et à s’apprécier de plus en plus. Rosalyna avait l’impression d’être au sein de sa propre famille quand elle était ici. Elle avait l’impression d’être en présence de ses grands-parents quand elle était avec eux. Tout en travaillant, ils avaient longuement discuté et ri. C’était véritablement agréable pour Rosalyna de ressentir ce genre de sentiment de bien-être, surtout en ce moment. La vieille dame qui l’hébergeait avait d’ailleurs remarqué le sourire qu’affichait continuellement Rosalyna et pour cela, elle avait décidé de lui laisser sa journée. Rosalyna avait d’abord refusé, mais elle insistait tellement, qu’elle n’avait pas eu d’autre choix que d’abdiquer. Elle avait profité de se détendre dans un bain, avait pris soin de son apparence, ce qu’elle ne faisait plus trop ces derniers temps, mais ce qui avait pourtant le don de la détendre autrefois. Une fois bien apprêtée, Rosa avait enfilé un gilet en laine qu’elle avait récemment acheté, ainsi qu’une paire de pantoufles. Un chocolat chaud à la main, elle s’était réfugiée dans le canapé, avant de se plonger dans un film, qu’elle avait l’habitude de regarder enfant, en compagnie de ses parents. Le couple qui l’hébergeait était parti pour quelques heures, afin de laisser Rosalyna profiter et se détendre tranquillement, mais comme toujours, ils lui avaient dit de l’appeler au moindre petit problème. Le film débutait à peine que quelqu’un s’était mis à frapper à la porte. Rosalyna s’empara de la télécommande, afin d’éteindre l’écran, la tasse de chocolat encore brûlant était désormais sur la table basse du salon. Rosa s’approchait doucement de la porte d’entrée dans le plus grand des silences, même si la télé avait déjà dû se faire entendre, pour voir qui se trouvait là. Un jeune homme était posté devant la porte, il avait l’air inoffensif. Il faisait un froid de canard dehors, elle ne pouvait pas le laisser là attendre, sans rien dire. Elle s’était alors rapidement dirigeait vers la porte, avant de déposer la main sur la poignée pour se retrouver face au jeune homme. « Bonjour. En quoi puis-je vous aider ? » Le jeune homme restait à l’extérieur pour le moment. Rosa voulait attendre sa réponse pour savoir si elle pouvait le faire entrer ou non, même s’il n’allait pas lui dire qu’il était là pour quelque chose de mal, si c’était le cas.